vendredi 18 janvier 2008

Se faire violence



Grèves de la faim (député Lassalle contre la fermeture d'une usine dans les Pyrénées atlantiques, José Bové contre la poursuite de la production de maïs OGM en France), arrêt de soins des malades pour dénoncer les franchises médicales , coupure de doigt (envoyé au ministre de la Justice Rachida Dati) d'un coiffeur pour exprimer son désespoir auprès d'une affaire non réglée...Autant d'exemples tirés de l'actualité récente qui traduisent l'importance de se faire entendre médiatiquement par une violence que l'on s'applique à soi même.

Dans une époque où le corps est exhibé sous toutes ses formes aussi bien positivement que négativement, il n'est pas étonnant que la violence exercée sur celui ci ne produise pas un impact sur la sensibilité de l'opinion publique. C'est bien l'apparence qui génère de la réaction, moins les mots que les actions dans une société surmédiatisée.

lundi 7 janvier 2008

Internet, désormais le principal loisir des jeunes


Une nouvelle étape vient d'être franchie dans la massification de l'usage de l'internet. En effet, depuis la fin de l'année 2007, Internet supplante la télévision au rang des médias utilisés par les jeunes de 15 à 24 ans.

On peut ainsi prédire que le déclin de la télévision comme média privilégié dans les foyers ne va que s'accroître au fil des générations au même titre que le fut un temps la presse au profit de la radio.

Internet offre de plus de la télévision et de la vidéo "on demand", soit à la carte. Il est ainsi possible de se constituer son propre programme audiovisuel sans contraintes horaires, ce qui laisse une plus grande liberté à l'utilisateur.
L'information n'est plus le monopole de médias "officiels" avec le net, tout un chacun est susceptible de la produire, ce qui n'est pas sans engendrer des problèmes de crédibilité de l'information aux yeux des lecteurs.

Il sera indispensable que les autres médias accompagnent cette nouvelle révolution numérique pour instaurer une réelle vie démocratique.

samedi 5 janvier 2008

Une remise en cause nécessaire..


Edgar Morin, philosophe vient de faire paraître un nouvel ouvrage intitulé Pour une politique de civilisation.
Il souligne la nécessité actuelle d'opérer un changement réel de civilisation à travers la rénovation de nos outils de pensée et de nos idéologies.
Ce qu'il relève c'est que la forme actuelle d'élévation de notre niveau de vie s'accompagne d'une dégradation de la qualité même de la vie. Tout ce qui n'est pas quantifiable est évacué de la pensée politique.
L'individualisme fruit de conquêtes séculaires génère davantage de solitude, une dégradation des cadres collectifs producteurs de solidarités.

Le philosophe préconise une "politique de civilisation", qui réponde aux besoins non quantifiables de la société, c'est à dire par la réparation des souffrances, des détresses etc, une politique plus humaniste en somme.

Enfin l'idée de la constitution d'une confédération mondiale est évoquée ce qui remettrait en cause le système de la souveraineté étatique dans certains domaines mais c'est peut être à ce prix que certains problèmes tels que ceux liés à l'environnement pourraient connaître leurs partielles résolutions.